Le volet Rex-Duquet du programme d’exploration de l’été 2021 de l’Alliance du Nunavik, financé par SOQUEM, comprenait du forage au diamant (2 152 m en 12 sondages), des levés géophysiques (de PP et magnétique), et de l’échantillonnage en rainures (communiqué du 15 septembre 2021). Le dernier lot de données acquises est actuellement passé en revue.
Le programme d’exploration 2019 comportait un levé magnétique-EM (HELITEM)-spectrométrique héliporté de 1 720,7 kilomètres linéaires ainsi que des travaux de prospection détaillée qui ont mené à la découverte de plusieurs nouvelles zones minéralisées avec des teneurs jusqu’à 141 g/t Au et 13,65 % Cu.
Zones minéralisées
Plus de 20 prospects cuprifères ou cuprifères-polymétalliques (cuivre-or-argent-cobalt-tungstène) ont été identifiés depuis l’annonce de la première découverte de cuivre en 2010. Les résultats de forage supportés par les données de prospection, géologiques, structurales et géochimiques, ont confirmé la présence de plusieurs cibles plurikilométriques de type IOCG. Les plus notables sont décrites ci-dessous (communiqués du 4 septembre et du 6 novembre 2019).
Zone Mousquetaires
La zone Mousquetaires correspond à une faille cassante minéralisée en cuivre recoupant une formation de fer foliée avec des teneurs jusqu’à 13,65 % Cu, 0,12 % Mo et 25,9 g/t Te. Cette zone pourrait être la continuité latérale de la zone cuprifère RBL située à 10 km au NNO, déjà reconnue sur une longueur de 3 km et contrôlée par une faille, qui présente des teneurs jusqu’à 11,6 % Cu. La zone est reconnue sur 1 050 m de long par 80 m de large, avec une direction NNO-SSE. La zone recoupe une formation de fer fortement magnétique et est largement ouverte latéralement. Les roches encaissantes sont variées : formation de fer, gabbro, diorite, volcanites mafiques et felsiques et paragneiss. La minéralisation est dominée par de la chalcopyrite semi-massive à disséminée, avec pyrite, pyrrhotite, magnétite et un peu de bornite, associée à des veines et veinules de quartz dans un contexte tectonique cassant. L’altération proximale est caractérisée par de la chlorite, des veinules d’hématite et/ou de magnétite, et de l’altération plus distale à la minéralisation marquée par de l’épidote, de la silice et du feldspath. Le principal contrôle de la minéralisation est une faille cassante qui pourrait présenter une extension en profondeur.
Zone Subtile
La zone Subtile est un système aurifère à haute teneur encaissé dans une zone de cisaillement avec argent et zinc, qui présente des teneurs allant jusqu’à 580 g/t Au (obtenue en 2012) et 141 g/t Au, 915 g/t Ag et 7,87 % Zn. Cette zone semble s’aligner avec les zones PAK et PAK Nord, un groupe de 10 prospects situés de 5 à 12 km plus au sud sur la propriété, qui ont livré des teneurs jusqu’à 133,5 g/t Au, 851 g/t Ag, 9,09 % Zn, >500 g/t Te, 1,6 % Cu et 0,87 % W.
La zone Subtile est reconnue sur 500 m de long par 150 m de large, d’orientation NNO et de pendage subvertical; la zone reste largement ouverte latéralement. Les roches encaissantes sont des paragneiss, des orthogneiss et de l’amphibolite. La minéralisation est dominée par de la pyrite associée à des veines centimétriques à décimétriques de quartz généralement subparallèles à la foliation, avec de la sphalérite, galène, chalcopyrite, pyrrhotite et arsénopyrite. Cette zone est marquée par de hautes teneurs en or (jusqu’à 580 g/t Au) en association avec de l’argent (jusqu’à 915 g/t Ag), du zinc (jusqu’à 7,87 % Zn) et, plus localement, du tellure (jusqu’à 11,7 g/t Te), du tungstène (jusqu’à 0,5 % W) et du molybdène (jusqu’à 0,25 % Mo). L’altération est caractérisée par un enrichissement en silice, chlorite, séricite et hématite. Le principal contrôle de la minéralisation est la foliation. Un plissement isoclinal, tel que suggéré par la signature magnétique, pourrait augmenter la largeur de la zone.
Zones RBL et CM
La zone RBL est reconnue sur au moins 3 km de long par 50 à 200 m de large et la plus haute teneur obtenue à ce jour est de 11,3 % Cu (échantillon choisi). Le premier programme de forage réalisé en 2011 (1 764 m en 23 trous courts : 21 rotary et 2 RC) a livré les meilleurs résultats suivants : 0,34 % Cu sur 4,58 m, 0,13 % Cu sur 9,14 m, 0,14 % Cu sur 13,72 m, 0,64 % Cu sur 1,52 m, et 0,17 % Cu sur 6,10 m (communiqué du 9 février 2012). L’enveloppe altérée et minéralisée est visible sur l’ensemble de la zone en surface. Les forages ont révélé que les valeurs en cuivre sont fréquemment associées à des valeurs anomales en cobalt et tungstène au sein d’une enveloppe assez large (jusqu’à 200 m) contenant également des valeurs anomales en baryum, manganèse, phosphore et fer.
La zone CM mesure au moins 2.5 km de long par 50 à 200 m de large et la plus haute teneur obtenue à ce jour est de 4,3 % Cu (échantillon choisi). L’enveloppe altérée et minéralisée est visible sur l’ensemble de la zone en surface. Le premier programme de forage réalisé en 2011 (408 m en 6 trous courts : 5 rotary et 1 RC) a révélé un système fortement altéré sur 150 m de large, montrant des valeurs anomales en cuivre, cobalt, tungstène, molybdène, baryum, manganèse, phosphore et fer.
Encaissées dans des gneiss migmatitiques, les zones RBL et CM sont décrites comme de vastes systèmes hydrothermaux tarditectoniques en régime cassant caractérisés par la présence de veines, veinules et zones de brèche. Les deux zones renferment de la chalcopyrite, de la bornite et de la pyrite, ainsi que d’intenses réseaux de veines et veinules de magnétite et/ou hématite avec ou sans quartz. L’altération dominante est une forte altération potassique et une silicification pénétrative, avec localement de l’albite, de la chlorite et de l’épidote. Situées à 30 km l’une de l’autre, ces deux zones sont spatialement associées à deux structures subparallèles majeures, suggérant un enracinement profond d’envergure régionale.
Le contexte géologique des zones RBL et CM (larges systèmes de brèches et d’altération spatialement associés à des structures d’envergure régionale) suggère un enracinement significatif de ces systèmes. Les deux zones montrent un excellent potentiel d’extension basé sur leur forte signature magnétique et les signatures géochimiques dans les sédiments de fonds de lacs. Azimut considère ces deux zones comme des cibles majeures de type IOCG. De plus, ces deux zones, situées à 27 km l’une de l’autre, démontrent l’envergure régionale de la minéralisation sur la propriété Rex-Duquet.
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